Sianim t.3 : Le voleur de dragon - Patricia BRIGGS
“Réduite en esclavage quand elle était enfant, Rialla fuit son odieux maître et s’installe à Sianim… jusqu’au jour où se présente enfin l’occasion de se venger. Un seigneur se bat pour l’abolition de l’esclavage, mais certains sont prêts à tout pour l’arrêter. Chargée d’empêcher son assassinat, Rialla est entraînée dans un monde placé sous le signe de la magie, régi par des dieux cruels. Si l’espionne ne sous-estime pas les dangers de sa mission, l’ancienne esclave, elle, sait qu’elle n’a pas le choix.”
Rialla était une fille de marchand nomade. La veille de ses noces, son clan est décimé et elle-même et les femmes du clan sont emmenées par un esclavagiste darranien. La jeune femme se retrouve vite l’une des rares survivante et est dressée comme danseuse, la plus rare et la plus chère des esclaves. Mais elle fini par s’évader, s’enfuit, et y rencontre Laeth, un jeune noble darranien en rupture de ban, et noue avec lui une profonde amitié. Aussi, quand Ren, le maitre espion de Sianim lui propose une mission à Darran en se faisant passer pour une esclave, n’accepte-t-elle que parce que Laeth est avec elle.
A Darran justement, le guérisseur d’un petit village reçoit un avertissement d’une oracle : il va recevoir la visite d’un noble et d’une danseuse et il devra les aider.
Darran et Reth sont toujours en guerre, et les darraniens refusent toujours autant la magie. C’est la qu’intervient Karsten, le frère de Laeth, qui veut faire épouser à Myr, le roi de Reth, une princesse darraniene.
Par ailleurs, une menace se dessine a l’est, menée par un mysterieux prophète qui se fait appeler la Voix d’Altis.
L’histoire se déroule environ 10 ans après la disparition de Geoffrey Ae’megi, et l’on retrouve l’univers crée par Patricia Briggs pour Sianim : Ren est toujours maitre espion, et Kisrah est devenu un Ae’magi respecté. Ainsi commence l’aventure de Rialla, Laeth et Tris.
Ce livre est le premier roman de Patricia Briggs dans lequel je ne sois pas immédiatement rentrée. Entendons nous bien : c’est toujours aussi bien écrit, c’est toujours plein d’optimisme, mais la prémière moitié du livre pose les jalons des relations entre les personnages, et l’action ne commence qu’a la seconde moitié. Et la, on en a pour son argent : poursuite, magie, révélation, tout ce à quoi menait la premiere moitié du livre est la. Et c’est la que l’on se prend à maudire Patricia Briggs ! ou Milady, au choix. Car le livre fintit sur une sorte d’hybride de cliffhanger et de fin incertaine.
Pas vraiment fini, pas vraiment à suivre, on sent que ce premier / troisième volume n’est que la première partie d’une histoire. Contrairement à « Masques », qui se suffisait a lui-même, « Le voleur de Dragon » semble imparfaitement terminé, comme si l’auteur avait prévu une suite et était finalement passée à autre chose. Car il semble bien que When the demon walk, le quatrieme volume de la série, ne reprenne pas Rialla et Tris la ou on les a laissés.
Comme on en a l’habitude avec Patricia Briggs, les personnages sont attachants, que ce soit Rialla, pour laquelle l’auteur a fait un réel travail. L’héroïne est en effet tirée entre sa vie d’enfant libre et choyée, sa vie d’esclave, entravée mais protégée, ou plaire a son maitre était une finalité en soit, et sa vie d’espionne ou la fierté de n’être plus esclave prend le pas sur le reste. Pourtant, c’est avec facilité et un déconcertant plaisir que Rialla reprend son rôle de danseuse. Mais comme elle le dit à Tris « cette fois, je l’accepte parce que je l’ai choisi ».
Tris quand à lui est une créature mystérieuse, lié aux végétaux et pourvus de pouvoirs étonnant. En dire trop sur lui gâcherai la lecture, et pourtant on en sait peu au fil de l’histoire, Patricia Briggs ayant peu approfondi son histoire par rapport a celle de Rialla. Son caractère même, et ceci même s’il ressemble à Loup, semble moins travaillé.
Quand à Laeth, il est quantité négligeable bien que fort sympathique. Les « bad guys eux même » semblent mornes et l’on devine très vite qui est qui.
Attention, ce livre est loin d’être mauvais, et je ne crois pas etre capable un jour d’être totalement déçu par un Patricia Briggs. Mais ce « Voleur de Dragon » semble incomplet, comme une ébauche posée et jamais terminée. Intéressante à lire, mais frustrante !
Oh ! et pour ceux qui se posent la question sur le dragon, il apparait environ une demi ligne … sinon, c’est le nom d’un jeu auquel jouent les heros !