Eternalis - Raymond Khoury

Publié le par Iris

Eternalis-de-Raymond-Khoury

« Bagdad, 2003. L'armée américaine fait une découverte macabre : un laboratoire souterrain dans lequel sont entassés les cadavres de dizaines d'individus ayant visiblement servi de cobayes pour de terribles expériences. L'auteur de ces supplices, surnommé le « Hakim » – le docteur, en arabe –, parvient à s'enfuir. Seul indice: sur le mur d'une des cellules de torture a été tracé un ouroboros, le serpent qui se mord la queue, symbole d'éternité. 

Beyrouth, 2006. Mia, généticienne en mission au Liban, assiste en pleine rue à l'enlèvement de sa mère, Evelyn. Cette dernière, archéologue passionnée, négociait l'achat d'un livre rare, un codex orné d'un ouroboros, qu'elle tenait absolument à se procurer. Prête à tout pour retrouver sa mère, Mia fait équipe avec Jim Corben, un agent de la CIA qui établit un lien entre le codex et les crimes perpétrés en Irak trois ans auparavant. 

Pour sauver Evelyn, Jim et Mia se lancent dans une véritable course contre la montre à travers tout le Moyen-Orient. De Beyrouth à Bagdad en passant par la Turquie, ils tentent de comprendre ce que recèle ce codex, que des alchimistes se transmettent depuis des siècles au péril de leur vie. Cartésienne, Mia refuse d'accorder du crédit aux pistes ésotériques. Mais de surprenantes révélations l'attendent, certaines intimement liées au mystère de ses propres origines... »

 

 

 

 

Voici un livre qui sort totalement de mes lectures habituelles, et ça fait du bien. Eternalisest le second livre de Raymond Khoury. IL n’est pas facile d’en dire autre chose que le 4ème de couverture sans mentionner des faits essentiels de l’histoire.

 

Raymond Khoury est l’un de ces auteurs qui ont fleuri dans la ligne droit du phénomène Dan Brown, mais qui sait écrire un roman avec infiniment plus de talent que l’auteur du Da Vinci Code. Son premier roman, le dernier templier, m’avait enthousiasmée et c’est donc sans aucun à priori négatif que je me suis jetée sur le second …. Qui a végété dans ma PAL pendant un bon moment, mes appétits littéraires me portant vers d’autres contrées.

 

Je me suis donc mise a la lecture de cet Eternalis et force est de consatater qu’il est prenant. Très prenant. Les personnages entrent dans une intrigue dont on se demande comment l’auteur va se débrouiller pour ne pas finir dans un carnage, et l’on se prend a penser « encore quelques pages et j’arrête » jusqu'à la fin du livre. Et si certains éléments narratifs sont dans la veine d’une grosse ficelle hollywoodienne de type « luke je suis ton père », d’autre retournements de situations sont tout a fait surprenants, bien que parfois bizarrement amenés.

 

A l’inverse d’un Dan Brown, Raymond Khoury est quelqu’un de méticuleux. Rien de ce ce qu’il affirme, du moins d’un point de vu strictement historique, n’est inventé. Tout ce qu’il écrit d’un point de vu historique et politique est tiré d’évidentes recherches approfondies, et posé comme base d’une intrigue bien développée. Que ce soit les Frères de le Pureté, l’évolution de la médecine (même si elle n’est qu’effleurée) ou les ambiances historiques, Raymond Khoury s’est visiblement penché sur le sujet avant de mettre en place son intrigue afin de lui donner plus de crédibilité.

 

Vu mon ignorance profonde en matière de génétique et de chimie, je ne m’avancerai pas à affirmer la même chose concernant ces matières, mais je suis prête à parier que l’auteur a effectué des recherches avec la même rigueur (ce qui change agréablement d’un Arnaud Delalande et de sa Lance de la Destinée, qui, lui, écrit sans rien connaitre de son sujet)

 

Cependant, et contrairement au coup de publicité de Dan Brown, Raymond Khoury revendique le coté inventé de son histoire. Réalisme ne veut pas dire réalité.

 

Le roman s’oriente sans aucun doute vers l’action, mais , comme dans Le dernier templier, n’est pas dépourvu d’une réflexion plus profonde notamment sur la conception du vieillissement l’immortalité. Plus on avance dans le livre, et plus cette réflexion avance, au point que l’on se demande si il s’agit la aussi d’un élément d’histoire ou d’une idée de l’auteur lui-même : faut il augmenter la durée de vie au point de frôler l’immortalité ? Quelles seraient les conséquences sociales ? Économique ? Le roman tourne autour de ces questions sans jamais en donner la réponse, et ce n’est pas ce que cherche l’auteur.

 

Pourtant, malgré des qualités indéniables, ce roman souffre de personnages trop peu étoffés. A force de s’intéresser à chacun, l’auteur fini par n’en travailler aucun. Evelyne devrait être une femme forte, mais est effacée par l’histoire. Mia … on ne sait pas trop. C’est une femme ordinaire et elle le reste. Jim est sans doute le plus travaillé, pris dans le piège de ses démons mais la encore pas assez approfondi. Kirkwood enfin, la encore manque de consistance alors qu’il aurait du être un point d’appui du récit.

 

Il s’agit donc d’un roman que j’ai beaucoup apprécié, dont la fin laisse sur une interrogation à laquelle chacun répondra à sa façon.

 

A lire sans retenue, d’autant qu’il existe en poche !

 

Publié dans thriller

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