La trilogie des Joyaux Noirs tome 2 : Héritière des Ombres - Anne Bishop

Publié le par Iris

héritière des ombres« Depuis des siècles, le Lignage attend la venue de Sorcière. Pourtant, la jeune Jaenelle désignée par la prophétie pour représenter l'incarnation vivante de la magie n'a pas été accueillie sereinement. Elle a au contraire terriblement souffert de la guerre sans merci dont elle fut l'enjeu durant son enfance. Seuls le temps et l'amour de ses tuteurs ont su guérir les blessures physiques de la jeune fille, mais son esprit reste fragile, à peine capable de la protéger de son passé. Toutefois, rien ne l'écartera de sa destinée, et l'heure du règlement de comptes approche. Quand ses souvenirs reviendront... quand sa magie arrivera à maturité... quand elle sera forcée d'accepter son sort... Ce jour-là, le Sombre Royaume comprendra ce qu'implique le règne de Sorcière. »

 

Le volume deux de cette fabuleuse trilogie. Qu’en dire sinon qu’elle est chronologiquement assez …. Atypique, faisant des bons dans le temps sans vraiment prévenir. On retrouve dans ce livre les personnages du premier, mais l’histoire se revèle sous d’autres regards. Ainsi ce n’est plus Daimon que nous suivons, le pauvre à assez d’ennuis sans lui en attirer d’avantages Donc Lucivar … quel homme !

 

Résumons l’épisode précédent : Jaenelle a été plus ou moins adoptée (carrément adoptée disons le !) par le Sire d’Enfer, qui pleure toujours la destinée de ses deux fils. Lucivar a été envoyé dans les mines de Pruul pour le punir d’avoir tenté de s’évader, et pour punir Daimon de son insubordination. Daimon quand a lui a été « prêté » par Dorothéa à la famille de Jaenelle et découvre le secret de Boisgenet. Malheureusement, Ni lui ni Onirie ne peuvent empêcher Grir et Kartane de violer Jaenelle, dont le dernier acte conscient est de punir les hommes auteurs de monstruosités sur les enfants de Boisgenets.

 Pour sauver Sorcière, Daimon la suit bien plus loin qu’il ne peut revenir, et Sorcière le sauve in extremis.

 

 L’héritière des Ombres prend place deux ans après ces évènements, et s’ouvre sur Sahtan qui devient le tuteur officiel de Jaenelle. En Hayll, son père, Alexandre, fait porter accusation du viol et de la mort de Jaenelle sur Daimon. Hekata, l’ex femme de Sahtan, en profite pour monter Lucivar contre son frère.

Alors que Daimon veut sortir Lucivar de Pruul pour éviter que Dorothéa ne se venge sur lui, l’Eyrien l’accuse d’avoir commis les crimes reprochés. Daimon ne nie pas, et Lucivar jure de le tuer, faisant éclater en morceau la raison de son frère qui se perd dans le Monde Perverti.

 

Ne vous en faites pas, il n’y a pas de révélations fracassantes, c’est là le début du livre dans lequel l’histoire est racontée de deux points de vue majeurs : celui de Lucivar, et celui de Sahtan avec des sauts temporels assez étranges faisant passer Jaenelle de 12 à 15 ans, puis de 15 à 17 et enfin de 17 à 20. Tout se passe comme si l’auteur avait trop d’éléments à mettre en place, un nombre limité de pages pour le faire, et rien à dire entre les deux. Mais c’est fait de façon intelligente, et si ces sauts dans le continuum spatio temporel sont toujours une surprise, ils ne cassent pas la fluidité du récit et paraissent même parfaitement intégrés.

 

  Lucivar donc. Parlons-en de Lucivar, grand absent omni présent du volume 1. Il s’agit de l’exacte antithèse de Daimon, sauf dans ce qui est de l’expression de leur colère. La ou Daimon est le Sadique, froid, impénétrable, chic et élégant, Lucivar est tout en explosion, expression, et d’une élégance toute personnelle. Et il est évident que malgré la haine qu’il voue à Daimon après ce qu’il pense être la mort de Jaenelle, il continue à aimer son frère.

 

  La ou je suis plus étonnée, il faudrait peut être relire le volume 1 (Ciel ! qu’est ce donc la qu’une épreuve insurmontable ^^) c’est que Lucivar n’était pas au courant de l’identité de son père. Pourtant, à plusieurs reprises, Sahtan parle des moments passés avec Lucivar et Daimon, ceux-ci étant enfants. Ou alors ce souvenir du Sire explique t il pourquoi Lucivar accepte aussi facilement cette paternité.

 

Dans l’ensemble, le livre est plus long que le premier volume, comme s’il était la pour mettre en place les éléments indispensables au dénouement, notamment l’avènement de Sorcière, et la place d’Hekata dans l’équation. Dans le genre sorcière amorale, on se demande qui de celle-ci et de Dorothéa est la pire d’ailleurs.

 

  Parmi les personnages que révèlent ce livre, et en dehors de Lucivar, il y a Onirie. On la voit peu, mais elle montre un soutien et une fidélité à Daimon particulièrement touchant. On ne peut que lui souhaiter le meilleur pour la suite tant se personnage est attachant dans ses aspirations et ses actions, même si elle a par ailleurs tendance à avoir la lame (sans [r] ! ) facile.

Onirie est avant tout une femme d’idée, qu’elle applique de façon radicale. Et sans doute a-t-elle plus de cœur que Sorcière quand il s’agit de punir les coupables. Gageons qu’elle aura de l’importance pour le volume suivant ! (après tout je ne m’étais pas trompée pour Lucivar ^^)

 

Dans l’ensemble, il règne sur ce livre une ambiance bien plus légère que dans le premier, notamment grâce à la présence de la « cour » de Jaenelle au Manoir. Daimon n’étant plus au centre de l’histoire, elle n’a pas cette sexualité latente qui faisant l’ambiance de « Fille du sang ».

 

Il n’y a pas a dire, cette série est tout bonnement excellente et c’est avec impatience que je vais attaquer le volume trois après une petite pause.

 

  Bonne lecture à tous !  

Publié dans Anne BISHOP

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